La
quatrième de couverture.
La
maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevski a purgé
comme condamné politique une peine de quatre années de travaux
forcés et de six ans de « service militaire ». Mais la
maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevski
est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinski, des grands
procès où les accusés rivalisent devant leurs procureurs de
contrition et d'aveu. Comme l'écrit Claude Roy, « la Russie
d'hier et la Russie moderne sont exemplaires dans la science du
« châtiment » sur deux points essentiels. Elles ont
poussé plus avant peut-être qu'aucune peuple l'art de donner aux
tortionnaires cette paix de l'esprit que procure la bonne conscience.
Elles ont su simultanément contraindre un nombre important de leurs
victimes, non seulement à subir sans révolte les épreuves
infligées, mais à donner à leurs tourmenteurs un total
acquiescement. ».
Avis.
J'avais
quelques a priori avant cette lecture mais ils se sont très vite
estompés.
L'histoire
est très bien écrite, elle nous plonge bien dans l'univers et
l'enfer de l'auteur : il nous décrit comment se passait la vie
au bagne pour tous les « types » de personnes qui s'y
retrouvent. On ne retrouve jamais dans ce récit aucune émotion très
positive : c'est assez froid, distant, grave, Dostoïevski ne se
plaint pas de ce qui lui arrive. On remarque également (c'est une
chose que l'on va retrouver dans l'ensemble de son œuvre) qu'il
effectue une sorte de recherche pour connaître l'humain.
Malgré
le fait qu'il y ait quelques longueurs, c'est un livre qui m'a plus
ou moins plu.
Dostoïevski / Folio / Folio / 1994 / 443 pages.
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