La
quatrième de couverture.
Décembre
1937. L'armée japonaise lancée dans une guerre d'expansion
coloniale en Chine prend Nankin, capitale de Tchang Kaï-chek. Durant
six semaines, les troupes nippones se livrent à un massacre d'une
cruauté inouïe. Le "viol de Nankin" fera entre 90 000 et
300 000 victimes.
Michaël
Prazan a enquêté sur le terrain, à la recherche des derniers
témoins, en s'attardant sur l'histoire d'une dévastation
instrumentalisée par la Chine et plus ou moins niée par le Japon.
Une plongée au cœur des événements qui, soixante-dix
ans plus tard, menacent toujours l'équilibre de la région.
Avis.
M'intéressant
beaucoup à l'histoire des femmes de réconforts, j'avais donc plus
ou moins hâte de lire ce livre.
Le
seul souci, c'est que je ne m'attendais pas à autant d'atrocités.
Le
récit est très intéressant et bien renseigné, le style d'écriture
de l'auteur est très fluide. Mais les détails des exactions des
soldats japonais m'ont retourné le cœur : je savais que ces crimes
étaient horribles mais pas à ce point.
"Nous
étions devant la porte Zhongshang, et il fallait bâtir un pont pour
que les soldats de l'artillerie puissent passer le fossé. Alors, ils
ont ramassé des cadavres pour le combler, et ils ont mis des
planches dessus [...] Vous savez, quand on marchait dessus, ça
faisait un drôle de bruit, bzz, bzz, bzz..."
Entre
assassiner des hommes juste parce que les soldats les trouvaient
louches et violer des femmes entre 6 et 80 ans, je pense que mon état
psychologique n'a jamais été autant bouleversé. On a de nombreux
témoignages de différentes personnes : femmes, anciens
soldats, etc.
Néanmoins,
j'ai beaucoup aimé ce livre qui nous raconte très bien avec moult
détails ce qu'il s'est passé pendant le "viol de Nankin".
"Ce
sont les femmes qui ont le plus souffert. Qu'elles soient jeunes ou
vieilles n'avaient aucune importance. Aucune ne pouvait échapper à
son destin : celui d'être violées. Nous avons envoyé les camions à
charbons de Hsia Kwan dans les rues de la ville et dans les villages
pour les charger d'un grand nombre de femmes que nous avions
capturées et qui étaient destinées à être violées par les
soldats. Les femmes ont ensuite été donnée à des groupes de
quinze ou vingt soldats qui leur ont infligé leurs caprices sexuels.
Après cela, la plupart d'entre elles furent tuées."
Malgré
l'horreur présente, ce livre est un très bon témoignage sur un
morceau de l'histoire sino-japonaise.
Michaël Prazan / Tallandier / 2014 / 287 pages.
Un récit historique sur une période que je ne connais pas du tout alors pourquoi pas le découvrir :)
ReplyDeleteC'est un livre dur à lire, il y a énormément de détails dans les témoignages.
DeleteIl ne m'intéresse pas même si on doit y apprendre plein de choses!
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