La
quatrième de couverture.
Née
en 1892, vendue à l'âge de huit ans, Kinu Yamaguchi fera
l'apprentissage du dur métier de geisha. C'est un peu l'envers du
décor qu'elle raconte : avant de porter le kimono de soie, il lui
faudra vivre un apprentissage rigoureux, étudier tous les arts du
divertissement et endurer pour cela privations, exercices physiques
traumatisants, soumissions aux coups sous les ordres de la "Mère"
et des "grandes sœurs". Après son initiation sexuelle,
elle s'enfuira, puis reviendra vivre dans le "quartier réservé"
avant de devenir elle-même patronne d'une maison de geishas.
Récit
bouleversant, description édifiante de la vie des tous les jours
dans l'intimité d'une okiya, avec ses cérémonies, ses
coutumes, ses fêtes et ses jeux. On y entend des histoires de
plaisirs, de chagrins, de courage aussi, qui éclairent sous un jour
nouveau ce monde fermé sur lequel l'Occident ne cesse de
s'illusionner.
Avis.
J'ai
beaucoup aimé l'histoire ; je m'intéresse beaucoup à l'art
érotique dans le monde et les geisha en sont un aspect venant du
Japon.
Le
fait de découper le récit en trois parties (Futures geisha, Geisha
et Patronne d'une maison de geisha) nous montre très bien comment
était amené les jeunes filles dans les quartiers réservés, quels
étaient les enseignements et qu'elles étaient leurs habitudes
quotidiennes quand elles sont des geishas.
Pour
le personnage de Kinu Yamaguchi, j'aurais préféré y être beaucoup
plus attachée, elle ne m'a pas vraiment touché (sauf pendant le
chapitre de l'initiation sexuelle). Je pense que si le récit aurait
été écrit avec le pronom "je", il aurait été plus
touchant.
J'ai
bien apprécié le style d'écriture de Inoue Yuki, les mots en
japonais étaient assez présents. Néanmoins, il y a deux petits
soucis : tout d'abord, les termes japonais auraient nécessité un
lexique en début ou en fin de livre car pour les personnes qui ne
sont pas familiers avec cette langue, c'est quelques chose de
difficile à comprendre (personnellement, je connaissais la plus
grande partie de ces termes donc cela ne m'a pas gêné) ; puis, je
ne sais pas si c'est une erreur de l'auteur en japonais ou de la
personne qui a traduit le livre mais dans la première partie, Future
geisha, le début de l'ère Meiji n'est pas en 1968 mais en 1868,
soit un siècle avant.
Bref,
j'ai beaucoup apprécié ce livre qui nous trace le "métier"
de courtisanes japonaises durant les époques contemporaine et
moderne.
Inoue Yuki / Philippe Picquier / Philippe Picquer / 1997 / 280 pages.
Un roman qui m'a toujours intrigué :)
ReplyDeletePourquoi pas!
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