La
quatrième de couverture.
Aujourd'hui
considéré comme un des plus beaux prosateurs japonais, Ihara
Saikaku (1641-1693) n'a pas obtenu sans peine cette réputation.
C'est
qu'il créa au Japon un genre neuf, le conte réaliste en prose
(ukiyo-zôshi), qui décrit de façon piquante, et nous
dirions peut-être libertine (mais nous aurions tort), les mœurs
amoureuses de son temps. Une classe nouvelle, celle des commerçants
et bourgeois propriétaires, les chônin, prospérait
alors sous un shogunat pour un temps libéral et dont la morale était
: "Enrichissez-vous.". Mais les mœurs sexuelles
demeuraient féodales. Si les hommes trouvaient quelques
compensations chez les prostituées raffinées, les femmes étaient
condamnées à la fidélité ou la mort ignominieuse.
A
l'exception du cinquième, chacun de ces récits contre l'histoire
aventureuse et cruelle d'un couple d'amants que l'ordre social finit
par briser, mais qui du moins, quelques jours ou quelques mois
durant, auront aimé, auront vécu. Si le dernier par miracle tourne
bien, c'est que l'auteur veut laisser entendre qu'un jour sera fini
l'infini servage de la femme. Du lupanar au couvent, des campagnes
aux troupes de comédiens, voici pour nous, traduit et richement
annoté par M. Bonmarchand, aussi amusant qu'émouvant, tout un
tableau du Japon shogunal.
Avis.
Pour Histoire
d'une belle de Himeji et de Seijuro, j'ai tout d'abord été
"choquée" de voir qu'un autre homme était réputé plus
beau que Ariwara Narihira. Ensuite, j'ai trouvé cette histoire assez
triste dans le contexte de l'histoire.
Pour Histoire
du tonnelier tombé amoureux,
mon avis est déjà émis
: http://fivethmarch.blogspot.fr/2015/03/histoire-du-tonnelier-tombe-amoureux.html
Pour Histoire
de l'éditeur d'Almanachs, j'ai beaucoup aimé les détails de
l'histoire (cela m'a rappelé les romans d'Emile Zola), cela nous
permet de bien visualiser les personnages de cette histoire. Ensuite,
je n'ai pas vraiment aimé l'histoire en elle-même : jouer ainsi
avec les gens même à l'époque féodale, ce n'est pas à mon goût.
Pour Histoire
de la fille du marchand de légumes, je dois avouer que je n'ai
pas tout compris à ce que j'ai lu. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé
la fin de cette triste histoire : on voit bien que les deux amants
s'aimaient réellement.
Pour Histoire
de Gengobei,
mon avis est déjà émis
: http://fivethmarch.blogspot.fr/2015/03/histoire-du-tonnelier-tombe-amoureux.html
Saikaku Ihara / Gallimard / Gallimard / Connaissance de l'Orient / 1959 / 189 pages.
Il ne me tente pas.....
ReplyDeleteLiseuse66
Oula... Je ne crois pas jamais lire ce recueil !
ReplyDeletePas du tout mon genre.