La
quatrième de couverture.
En
1842, un an après la mort de son discret auteur, la première
édition de Gaspard de la nuit ne rencontre guère que le silence :
vingt exemplaires à peine sont vendus. Et il est vrai que les
premiers lecteurs étaient sans doute mal préparés à la découverte
de ce recueil de courtes « fantaisies à la manière de
Rembrandt et de Callot » qui offraient à la fois l'apparence
de la prose et la réalité d'une pure écriture poétique.
Il
faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose soit reconnu,
et c'est justement l'auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à
un public plus large ce « fameux Gaspard de la Nuit »
grâce auquel l'idée lui est venue à son tour de « tenter
quelque chose d'analogue ». D'analogue ? Rien n'est moins
sûr car, si les pièces de Baudelaire s'attachent à la vie moderne,
celles de Bertrand nous proposent la peinture de la vie ancienne. Et
ce sont bien deux naissances successives du poème en prose.
Avis.
Je
ne suis pas du tout fan de poésie mais le temps de ce livre, je me
suis réconciliée avec. En cours de Littérature comparée, on ne
travaille que sur « Ondine » mais j'ai voulu lire
le reste.
J'ai
adoré : on a l'impression de lire des textes écrits bien avant
la naissance de Bertrand ; il met ici de nombreuses images du
Moyen-Age, des tableaux en proses.
L'auteur
a une écriture assez fluide qui nous transporte dans ses poèmes,
comme dans des rêves.
Dommage
que ce soit le seul livre de l'auteur, j'aurai aimé en lire plus.
Aloysius Bertrand / Le livre de Poche / Les classiques de Poche / 2002 / 342 pages.
Il a l'air pas mal du tout à découvrir :)
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